Connaître l’Algérie
L’Algérie (arabe : الجزائر, tamazight:Dzayer), officiellement la République Algérienne Démocratique et Populaire, est un État d’Afrique du Nord qui fait partie du Maghreb. C’est le plus grand pays bordant la Méditerranée et le premier plus étendu d'Afrique. Il partage des frontières terrestres au nord-est avec la Tunisie, à l'est avec la Libye, au sud avec le Niger et le Mali, au sud-ouest avec la Mauritanie et le territoire du Sahara occidental, et à l’ouest avec le Maroc.
L’Algérie est membre de l'Organisation des Nations unies (ONU), de l’Union africaine (UA) et de la Ligue des États arabes pratiquement depuis son indépendance, en 1962. Elle a intégré l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 1969. En février 1989, l'Algérie a pris part, avec les autres États maghrébins, à la création de l'organisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA). La Constitution algérienne définit «l'islam, l’arabité et l’amazighité » comme « composantes fondamentales » de l'identité du peuple algérien et le pays comme « terre d’Islam, partie intégrante du Grand Maghreb, méditerranéen et africain ».
- Superficie : 2 381 741 km².
- Population :42,2 millions d'habitant (estimation janvier 2018).
- Densité : 18 hab. /km².
- Capitale : Alger.
- Langues : arabe (langue officielle), et berbère.
- Religion : islam sunnite.
- Monnaie : dinar algérien.
- Régime : République démocratique et populaire.
- Chef de l’État : abdelmadjid tebboune.
- Démographie : près de la moitié de la population à moins de 30 ans.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : la Kalâa des Béni Hammad (1980) ; Djémila (1982) ; Tassili n'Ajjer (1982) ; Timgad (1982) ; Tipasa (1982) ; la vallée du M'Zab (1982) ; la Casbah d'Alger (1992).
Géographie
Le relief de l’Algérie est constitué de trois grands ensembles : le Tell au Nord, les hauts plateaux et l’Atlas saharien au centre, et le Sahara au Sud.
Le Tell :
c’est une étroite bande côtière de 1 200 km de long et de 100 à 200 km de large. Elle est délimitée au Sud par une chaîne de montagne, plus ou moins parallèle au littoral, et qui s’étend de la région de Tlemcen à l’Ouest, à la frontière tunisienne à l’Est. Cet ensemble est constitué de plaines fertiles (comme celle de la Mitidja au sud d’Alger) où se concentrent la majorité de la population algérienne, de vallées et d’une succession de monts (l’Atlas tellien) qui dépassent régulièrement les 2 000 m à l’Est, notamment en Kabylie où les sommets du massif du Djurdjura sont recouverts de neige en hiver.
Les hauts plateaux et l’Atlas saharien
Ensemble de plaines et de hauts plateaux semi-arides qui courent en diagonale depuis la frontière marocaine jusqu’au nord-est de l’Algérie. Les étés y sont lourds et secs et les hivers très froids et humides. Le terrain est creusé par de nombreuses dépressions, les chotts, qui se transforment en lacs salés après la saison des pluies. La végétation est assez pauvre et clairsemée. Elle se limite aux touffes d’herbe (très utiles pour les troupeaux de moutons), ainsi qu’à l’alfa, une plante graminacée qui sert à la fabrication de cordes, couffins, tapis, etc.
Ces steppes sont délimitées au Sud par une barrière montagneuse (l’Atlas saharien) qui n’est en fait que le prolongement en Algérie du Haut-Atlas marocain. D’Ouest en Est se succèdent les monts des Ksour, des Ouled-Naïl, des Zibans et des Aurès qui culminent à plus de 2 300 m. Au pied de ces montagnes se trouvent un chapelet d’oasis qui marquent le seuil du Sahara : BiskraBoussaâda Laghouat, ou encore Ghardaïa, plus au Sud, dans la vallée du M’zab.
Le Sahara
il couvre environ 85 % du territoire algérien (2 000 km d’Est en Ouest, 1 500 km du Nord au Sud). Le Grand Sud algérien alterne entre paysages volcaniques (massif du Hoggar) et lunaires (Tassili N’Ajjer), plaines de pierres et (les Regs) et plaines de sable (les Ergs) d’où jaillissent parfois de superbes oasis.
La faune
Dans les campagnes et les montagnes au nord du pays, on rencontre des moutons, des singes magots dans les gorges de la Chiffa (sud d’Alger), des chèvres, des chevaux, des lièvres, des renards et même des sangliers. En levant la tête au ciel, on peut apercevoir le bal des oiseaux migrateurs qui se déplacent vers le Sud en hiver (étourneaux, cigognes, etc.). Plus au Sud, on croise des gazelles, des fennecs, quelques hyènes rayées, les petits rongeurs du désert (gerboises, gerbilles...), quelques scorpions et bien évidemment des dromadaires. Lions, autruches et autres crocodiles ont quitté le pays depuis plus d’un siècle.
La flore
La végétation est de type méditerranéen dans le nord du pays. La forêt (chênes-lièges, caroubiers, pins...) et le maquis dominent tout le long du littoral et sur les flancs de l’Atlas tellien et différentes sortes de fleurs et de plantes poussent dans les jardins et vergers (jasmin, rosier, géranium, romarin...). Hormis l’alfa, très peu de plantes poussent sur les hauts plateaux au centre du pays. Dans les oasis du Sahara, d’ingénieux systèmes d’irrigation permettent aux paysans de cultiver, en dehors des palmiers dattiers, toutes sortes de fruits et de légumes dans leurs plantations.
Le climat
Le climat est de type méditerranéen sur toute la frange nord qui englobe le littoral et l’Atlas tellien (étés chauds et secs, hivers humides et frais), semi-aride sur les hauts plateaux au centre du pays, et désertique dès que l’on franchit la chaîne de l’Atlas saharien. Les écarts de température dans une même journée peuvent être considérables, c’est le cas dans le Sahara où le mercure peut osciller d’un extrême à l’autre en l’espace de quelques heures seulement (au-delà de 40 °C le jour, au-dessous de 5 °C la nuit !).
A La Découverte de l'Algérie
L'Algérie était jadis un carrefour stratégiqueet une contrée de choix pour les différentes civilisations qui l’ont conquise et qui n’ont pas, par la même occasion, omis de poser leurs empreintes sur le territoire. En effet, ces peuples ont envahi l’Algérie et ont apporté leurs traditions et pensée, influençant ainsi l’art et notamment l’architecture. Aujourd’hui encore, plusieurs villes algériennes gardent les traces des anciennes cités puniques, numides ou romaines. Car effectivement, l'histoire de l'Algérie avant la conquête romaine est longue, et pourtant souvent méconnue. Les nombreux vestiges de la période numide, encore parfaitement conservé aujourd’hui, prouve que l’Algérie a joué un rôle important dans l’histoire méditerranéenne. De nombreuses villes algériennes portent encore les traces de ce prestigieux héritage : parmi les sites recueillant le plus de vestiges on retrouve des villes comme Tipaza, Cherchell, Djemila, Ténès ou encore Timgad. Il est à noter que les vestiges antiques se concentrent principalement sur la bande côtière et la partie Nord du pays. Au Sud, les traces des générations précédentes remontent à plus loin. On retrouve ainsi plusieurs peintures rupestres datant de l’époque du néolithique retraçant la vie quotidienne des ancêtres des habitants du désert.
Non loin d’Alger, capitale moderne et cosmopolite, se trouve des sites antiques si bien conservés qu’on n’imaginerait pas qu’ils ont vu passer des milliers d’années. De nombreuses villes sont reconnues pour la beauté de ces sites, c’est le cas notamment de Tipaza, dont on peut admirer les vestiges dans son parc archéologique, très beau site en bord de mer ombragé par des pins et dominé par l’imposant Djebel Chenoua.à l’ouestles vestiges de l'époque romaine démontrent que Tipaza a connu à l’époque un essor remarquable. À une dizaine de km au sud-est de Tipaza, sur la route de Sidi Rached, on retrouve le Mausolée Royal Maurétanien, également appelé le Tombeau de la Chrétienne, classé en 1982 au Patrimoine Mondial de l’Unesco. C’est un vaste mausolée en forme de cône, datant du IIe siècle avant J.C., et s’élevant en gradins à près de 40 mètres. On pense qu’il aurait servit de sépulture au roi Juba II et à son épouse Cléopâtre Séléné (fille de la Cléopâtre d’Egypte et de Marc Antoine). Plus loin, il y a Cherchell. Considérée comme la jumelle de Tipaza, Cherchell possède l’un des plus beaux musée d’Algérie et un port datant de l’époque romaine, encore utilisé de nos jours par les pêcheurs. Les vestiges romains sont tellement nombreux à Cherchell qu’il a fallu ouvrir un deuxième musée, plus vaste, dans le parc des mosaïques.
Le Grand Erg occidental abrite de nombreux sites préhistoriques. Les gravures représentant des animaux et les silex taillés découverts dans la palmeraie de Taghit, révèlent l’existence et l’importance de la civilisation néolithique. A une dizaine de kilomètres de Ouargla se trouve le site de Sedrata, l’ancienne capitale ibadite surnommée la glorieuse pour sa prospérité. Détruite au XIe siècle, elle fut enfouie sous les dunes de sable. Ce n’est que grâce à la reconnaissance aérienne qu’elle a pu être repérée. Des fouilles ont permis de dégager quelques constructions qui révèlent leurs étendues et leurs richesses. C'est à une centaine de kilomètres de Tamanrasset que le tombeau de la reine touareg Tin Hinan. Mais le Sud est surtout reconnu pour ses gravures rupestres notamment sur le mont Garet El Djnoun. On y distingue des animaux domestiqués et sauvages. Ces dessins dateraient d'au moins 2700 ans avant notre ère, C'est l'une des plus belles fresques du Sahara.
à l’instar d’Oran, de nombreuses villes de l’Oranie ont gardé l’influence espagnole. Ainsi l’emblème d’Oran est le Fort espagnol de Santa Cruz, et Tlemcen, la deuxième ville de la région, est reconnue pour ses édifices mauresques de la qualité de ceux de l’Andalousie. La plupart des grandes villes de la région ont été fondées durant le Moyen-âge, seules quelques villes comme Ain Temouchent datent de la période romaine. On peut également voir dans les proches environs de Tiaret des sites préhistoriques, des tombeaux datant des royaumes berbères.
La région Est de l’Algérie est celle qui possède la plus abondante réserve de vestiges archéologiques. La plupart de ces sites antiques sont classés et contribuent à la renommée de la région. A 30 km de Constantine, se trouve le site de Tiddis, petite ville numide qui recèle d'importants vestiges de cette période. Ce site a été modifié par les Romains, et aménagé selon leur système d'urbanisation. Non loin, il y a le site de Cirta qui recèle, d'importants vestiges. Annaba s’est donné beaucoup de mal pour sortir la ville antique de huit siècles d'oubli. Enfin, nous retrouvons Timgad, la Pompéi africaine. Réputé pour son excellent état de conservation, le site de la ville romaine de Thamugadi, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1982, a dû attendre la fin du XIXe siècle pour que les ruines, ensevelies dans le sable, soient dégagées. Timgad jouit du rare privilège de connaître la date exacte de sa fondation : en l’an 100 ap. J.-C.par l’Empereur Trajean.